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Prenez vos désirs pour des réalités. Professeurs, vous nous faites vieillir. Voici, parmi tant d'autres, des phrases qui fleurissaient sur les murs en mai 68. Cinquante ans avant, les surréalistes disaient déjà la même chose. Quand ils s'attaquaient à ce vieux crabe d'Anatole France, une sorte de Jean Dutourd de l'époque, ils demandaient : Avez-vous déjà giflé un cadavre ? Et Aragon renvoyait dos à dos le tapir Mourras et Moscou la gâteuse. Sans les surréalistes, leur violence, leur talent, leur imagination, leurs bagarres politiques, nous ne serions pas ce que nous sommes et nous ne saurions pas ce que nous devrions être. Le refus de la guerre, le goût de la révolution, la poésie, la littérature, le talent, la curiosité, la découverte, l'insolence, ce sont eux qui nous les ont appris. Et leurs leçons continuent d'être valables aujourd'hui.