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"Les États-Unis disposent d'un système de financement de l'assurance chômage sans équivalent : le montant des cotisations, acquittées par les seuls employeurs, dépend de l'historique de licenciement de chaque entreprise ; plus précisément du nombre de licenciements qu'elle a effectués au cours des années récentes et du nombre de salariés licenciés qui ont choisi de percevoir l'allocation chômage. Ce système de modulation des cotisations, ou « bonusmalus », encadré au niveau fédéral, varie selon les États, faisant des États-Unis un laboratoire idéal pour analyser ses effets sur les performances du marché du travail. Incite-t-il les employeurs à moins licencier ? Lesdissuade-t-il d'embaucher ? Comment pèse-t-il sur les décisions des salariés et des chômeurs de recourir ou non àl'assurance chômage ? Passant en revue les nombreuses études consacrées à ces questions, les auteurs soulignentles bénéfi ces à attendre de la transposition d'un tel système en Europe - tout en mettant en garde contre des approches trop simplistes. Ils proposent des pistes de réformes du financement de l'assurance chômage français."
Stéphane Auray est professeur des universités à l'Université du littoral côte d'Opale (ULCO) et à l'École nationale de la statistique et de l'analyse de l'information (ENSAI).
David L. Fuller est professeur à l'Université de Wisconsin-Oshkosh.