REPORTAGE
La guerre du Golfe nous a livré les avoirs du petit Émirat du Koweït (moins d'un million d'habitants) : près de 200 milliards de dollars,... > Lire la suite
REPORTAGE
La guerre du Golfe nous a livré les avoirs du petit Émirat du Koweït (moins d'un million d'habitants) : près de 200 milliards de dollars, dont la majorité est investie en Europe et, notamment, en France. À travers des exemples précis, on s'aperçoit que certains hommes d'affaires - ou institutions arabes - sont devenus propriétaires d'une partie importante de notre patrimoine. Ainsi, Rafic Hariri, un Saoudien d'origine libanaise, possède - à lui seul - une radio à Paris (Radio Orient), 2 % de TF1, 3 % du Groupe Suez, 5 % de Paribas, 30 % de la banque Indosuez, 100 % de la banque Méditerranée. Grâce à ces personnages, on se rend compte que, depuis 1973, sans trop de publicité, les pays arabes se sont installés en France et continuent d'y investir.
L'argent fascine et séduit, tout autant qu'il révolte. Si les médias ont parlé des frasques des émirs sur les tables de roulette ou de baccara, ils n'ont pas fait mention des "affaires" de ces émirs dans l'Hexagone. De la Côte d'azur, jusqu'à la Lorraine, hôtels, restaurants, vignobles, industries, banques ou immobilier passent aux mains des Arabes.
Antoine Sfeir est journaliste. Directeur de la rédaction des "Cahiers de l'Orient", il a publié, en collaboration, chez Hachette, une série d'atlas, ainsi qu'un livre sur l'Islam, chez Marabout.