L'amour de soi et l'amour d'autrui sont à la fois opposés et complémentaires. L'amour de soi est nécessaire à la construction des assises de la personnalité... > Lire la suite
L'amour de soi et l'amour d'autrui sont à la fois opposés et complémentaires. L'amour de soi est nécessaire à la construction des assises de la personnalité mais l'amour d'objet s'en différencie peu à peu et le premier objet est " narcissique " avant d'être vraiment " objectal ". L'amour de soi, narcissique s'il en est, n'est peut-être pas d'emblée sexualisé et l'amour d'objet peut lui-même être désexualisé par sublimation ou idéalisation. La sexualité infantile proprement dite coexiste en proportions variables avec le narcissisme infantile ; cet " infantile " perdure chez l'adulte et en particulier chez le psychanalyste, lui permettant de pouvoir entrer dans la tourmente émotionnelle d'un patient dont l'infantile a été traumatisé. Les traumatismes précoces, voire précocissimes (fataux), de cet infantile ont un effet important sur le destin de l'amour de soi. D'autre part l'amour de deux êtres humains entre eux comporte des investissements narcissiques partagés capables de renforcer l'amour d'objet. Les perversions narcissiques, différentes des perversions sexuelles, jouent un rôle essentiel dans les conflits internes des institutions, notamment des institutions de soins. Enfin il ne faut pas oublier qu'il y a un conflit incessant entre l'amour de soi et la haine de soi.