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L'Algérie face à la mondialisation est une contribution d'intellectuels (chercheurs, syndicalistes, membres de mouvements associatifs) à l'analyse de la crise que traverse l'Algérie depuis la décennie 1980-1990. Ils l'ont vécue sur place intellectuellement et physiquement. La crise est restituée dans la conjoncture nouvelle créée par la mondialisation. Elle se manifeste d'abord par l'exercice d'un véritable droit d'ingérence puis, avec la fin de la violence, de la recherche d'une insertion nouvelle dans un monde dominé par une super-puissance et l'économie néo-libérale. Les contributions évaluent dans des domaines stratégiques les politiques publiques, leurs résultats et les sorties de crise possibles. Trois de ces contributions se situent au niveau global et mettent en évidence d'une part le tournant que représente la crise par rapport à la conjoncture et aux orientations politiques de l'Algérie avant 1988 (Mohamed Moulfi), et d'autre part les stratégies des acteurs qui disqualifient les politiques de réforme qui nourrissent la corruption et la bazardisation de l'économie (Rachid Tlemçani). Les politiques sectorielles sont abordées dans cinq contributions : l'éducation (Ahmed Djebbar) le système bancaire et financier (Fatima Zohra Oufriha), l'environnement et le développement durable (Azzouz Kerdoun), le développement rural (Omar Benbekhti), et les enjeux de la loi sur les hydrocarbures (Farid Benyoucef). Les auteurs évaluent les implications des contraintes extérieures (le marché mondial pétrolier ou agricole, les nouvelles technologies de l'information et de la communication et le marché financier). Les contributions consacrées aux mouvements sociaux (Ahmed Chouicha), aux femmes (Souad Bendjaballah et Fatima Zohra Sai) et aux intellectuels (Tayeb Chenntouf) s'attachent à cerner les potentiels possibles d'une transformation sociale. Last but not least, la dernière contribution est un bilan provisoire (Tayeb Chenntouf). Elle envisage les possibilités de sortie de crise : la formation d'un nouveau bloc historique avec ses deux composantes essentielles que sont la formulation d'un projet pour l'avenir et les acteurs sociaux susceptibles de le concrétiser. Aujourd'hui, l'Algérie semble, une fois de plus, à la croisée des chemins.