Nul n'est volontairement méchant, disait Socrate. Or les bourreaux et tyrans ont toujours existé, de même que les jaloux, les haineux, les homicides,... > Lire la suite
Nul n'est volontairement méchant, disait Socrate. Or les bourreaux et tyrans ont toujours existé, de même que les jaloux, les haineux, les homicides, etc. ; déjà les animaux d'une même espèce se battent. Ces conduites d'hostilité résultent-elles d'un instinct agressif obsédé par la mort ? Ou bien faut-il distinguer des formes divergentes de l'agressivité ? On découvre d'abord un fond commun, car il y a « de l'attaque » dans l'amour comme dans la haine. La condition de l'homme, être d'abord faible et impuissant qui le demeure toujours au moins quelque peu, peut être éclairée, expliquée, si l'on suit l'évolution de l'agressivité, ses heurs et malheurs, sa fermentation qui la fait tourner à l'aigre ou son épanouissement : le parfait amour bannit la peur, mais non l'ardeur, et la tendresse même est agressive.