Longtemps « le marché » a été le lieu public et visible des activités marchandes. Mais avec le développement du commerce, il devint invisible et... > Lire la suite
Longtemps « le marché » a été le lieu public et visible des activités marchandes. Mais avec le développement du commerce, il devint invisible et abstrait. Se forme alors une grande confusion moderne : où le marché est pensé à la fois comme un équilibre naturel et comme un idéal utopique des échanges. Ce livre, issu d'un colloque de Cerisy, invite à rejeter les équivoques et les mythologies du « marché » car elles masquent la réalité et les mutations des activités marchandes. Explorations toujours incertaines du désir et du social, ces activités n'ont pas de « loi naturelle » et ne peuvent s'autoréguler. Elles ne survivent que par l'exercice de compétences et de techniques et grâce à l'intervention de prescripteurs et de pouvoirs adaptés. L'extension surprenante du commerce tient donc avant tout au travail d'étayage que les sociétés modernes ont apporté aux activités marchandes. Et, ce travail est aujourd'hui d'autant plus nécessaire que les révolutions techniques de l'information et du commerce sur la Toile, celles des services et du développement durable, bouleversent les logiques classiques de la valeur, de la transparence et de la confiance. La crise économique récente a apporté une démonstration indéniable à ces propositions. Et cet ouvrage montre comment, hors des équivoques de la notion de marché, les chercheurs de plusieurs disciplines (Économie, Gestion, Histoire, Sociologie...) étudient désormais les instruments et les dispositifs réels des activités marchandes, seule garantie scientifique pour soutenir leur développement ou déjouer leurs crises.