Sans doute le monde arabe, avec ou sans pétrole, n'est-il pas mûr pour rompre le cycle d'une longue tutelle. On peut en éprouver le regret ou s'en... > Lire la suite
Sans doute le monde arabe, avec ou sans pétrole, n'est-il pas mûr pour rompre le cycle d'une longue tutelle. On peut en éprouver le regret ou s'en réjouir. À l'Occident, on s'en réjouira plutôt, par tropisme habituel sinon très honorable. La poussée islamique sur l'Europe, comme les croisades en Orient, n'ont pas fini de nourrir les fantasmes. Comment persuader des esprits - conditionnés depuis si longtemps - qu'un Proche-Orient libéré et prospère, dans sa richesse mieux partagée, sera plus aisément un partenaire pour le progrès qu'un adversaire n'utilisant ses moyens que pour détruire. Avec le règne des oligarchies ou des régimes dictatoriaux, le monde arabe se muselle lui-même, et nourrit en lui rancune et désespoir. Peut-être ceux qui vont négocier l'admettront-ils, même s'ils n'en tiennent pas compte ?