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« À l'Exposition de San Francisco, le pavillon français, prêt au jour dit, avec toutes les belles choses que nous avons envoyées de l'autre côté de l'eau, a eu les honneurs du triomphe. C'est lui qui a attiré toute l'attention, obtenu tous les suffrages. On n'avait pas cru en Californie que notre pays engagé dans cette formidable guerre trouverait dans son activité industrielle, commerciale et artistique les moyens de réaliser sa promesse de participer à l'Exposition. Très galamment, le comité nous avait d'abord offert de nous rendre notre parole, puis de nous donner l'hospitalité, dans une de ses constructions.
Nous avons refusé, en souriant, tous ces affectueux témoignages, et déclaré que nous serions prêts le jour de l'inauguration. Ponctuels, précis, parés, brillants, nous avons ouvert notre pavillon au jour dit. Les autres pays sont en retard, mais nous point. Et alors c'est un sujet d'admiration pour les Américains, une occasion de louanges, un prétexte à acclamations. Nous sommes toujours les Latins, généreux, artistes et élégants. Nous savons faire la guerre. Mais nous savons aussi faire autre chose de gracieux, de brillant, et de chevaleresque. »