Ce volume met en lumière l'apprentissage intellectuel du jeune Drieu, puis retrace en filigrane son parcours et ses fonctions jusqu'à sa mort. Les carnets... > Lire la suite
Ce volume met en lumière l'apprentissage intellectuel du jeune Drieu, puis retrace en filigrane son parcours et ses fonctions jusqu'à sa mort. Les carnets de l'étudiant, à Sciences Po et en voyage en Angleterre, apportent un éclairage nouveau sur Pierre Drieu la Rochelle : d'une étonnante maturité à 16 ans, réfléchissant à l'art, la littérature, la politique et la civilisation européenne. Il semble avoir déjà tout lu. Drieu évoque entre autres Barrès, Rousseau, Nietzsche, Disraeli, Schopenhauer, Amiel. Il médite dans des autoportraits à la troisième personne (« Il se rêvait nouveau B. Constant ») et, fasciné par les hommes d'action, se confie sur son caractère jugé trop timoré (il se surnomme « Cour-de-lièvre »). Puis ce sont les carnets de caserne et de guerre aux Dardanelles, avec ses missions de sergent (défense d'un tirailleur sénégalais) mêlées aux réflexions sur la littérature. Plus tard, dans un carnet d'Argentine (1932), l'on suit ses déplacements et sa découverte des paysages, puis un carnet « Gilles » (38-39) nous plonge dans les coulisses de son grand roman. Enfin, les carnets de la guerre de 40 nous renseignent sur ses préoccupations quotidiennes (la gestion de La NRF, des noms de prisonniers à libérer, ses rendez-vous, etc.).
Romancier et essayiste né à Paris en 1893. Prend part aux combats de la Première Guerre mondiale. Hanté par la décadence de la société, se rallie au fascisme. Met fin à ses jours en 1945.