Biographie d'Alain Dodier
Né le 16 juillet 1952 à Dunkerque, Pierre Fournier, dit Makyo, fait son premier essai dans la "Carte Blanche" de SPIROU sous le pseudonyme de "Mohat", puis entre chez PISTIL en 1978 où il signe de son vrai nom "Les Polluks" et "Madame Colzako".
Dans MERCREDI, il publie les premières versions de "Gully" (dessiné par Dodier) et des "Bogros", qui poursuivront ensuite leur brève carrière chez SPIROU.
Il adopte le pseudonyme définitif de Makyo pour présenter en 1983 "Le Roi Rodonnal", une fantaisie inspirée par le classique "Little Nemo", et scénarise quelques épisodes de "Jérôme K. Jérôme Bloche" pour son ami et presque voisin Alain Dodier.
Pour GOMME, puis CIRCUS, il conçoit le texte de "La Balade au bout du Monde", une saga fantastique mise en images par Laurent Vicomte, puis Eric Herenguel.
Toujours pour le compte des Éditions Glénat, mais cette fois en auteur complet, il entreprend "Grimion Gant-de-cuir" en 1983.
Très sollicité comme scénariste, il propose en 1990 "Le cycle des deux horizons", une trilogie dessinée par Christian Rossi et éditée chez Delcourt. En 1994, il lance chez Glénat "Le Jeu de Pourpre", une nouvelle série mise en scène par Bruno Rocco. Un an plus tard, il s'associe avec l'illustrateur René Follet et rédige "Ikar", avant d'imaginer "Elsa" pour Michel Faure.
Il reviendra au dessin pour la prestigieuse collection "Aire Libre" où ses deux volumes du "Coeur en Islande" évoquent les pêcheurs d'autrefois et les histoires qu'il écoutait à la veillée, lorsqu'il était petit.
Que ce soit comme auteur complet ou simple scénariste, Makyo aime varier les thèmes et renouveler ses plaisirs de fin conteur, attaché à la psychologie de ses personnages. Du policier à la chronique paysanne, du fantastique à l'humour, son oeuvre se révèle en tout point personnelle et témoigne d'une imagination débridée.
Né à Dunkerque le 2 mai 1955, Alain Dodier ne garde aucun souvenir d'une époque où la bande dessinée n'aurait rien représenté pour lui.
Tout petit déjà, il s'entraîne à reproduire les personnages du JOURNAL DE MICKEY, avant d'avoir accès à une bibliothèque bourrée de bandes dessinées où il passe des journées à tout dévorer. Ses meilleurs copains s'appellent alors Gaston ou Lucky Luke.
Très vite, il soumet tout à sa passion. À six mois du bac, il abandonne le lycée et profite des quelques semaines qui le séparent de l'examen pour dessiner intensivement ! Il ne sera pas bachelier, mais auteur de bande dessinée.
Ses premières planches paraissent dans le fanzine FALATOFF en 1973, puis dans la "Carte Blanche" de SPIROU. Pour vivre, il devient facteur auxiliaire : il faut se lever tôt, mais ça laisse du temps pour dessiner.
C'est dans PISTIL, magazine écologiste, qu'il débute comme professionnel avec des gags animaliers ("Marty et Titine") et une série policière ("Janotus, agent spécial").
Son association avec Makyo - un presque voisin - donne naissance à deux séries : le fantaisiste "Gully" et, dans un registre plus réaliste, "Jérôme K.
Jérôme Bloche" en 1982. Serge Le Tendre se joint à eux pour conter les premières aventures de ce dernier.
Une fois l'univers de Jérôme bien en main, Dodier devient auteur complet d'une série dont le personnage ressemble de plus en plus à son père spirituel. Ils font chaque jour leur footing sur la même plage de Malo-les-Bains ! Dodier est un admirateur d'Humphrey Bogart et de Robert Mitchum, Jérôme exerce donc la profession de détective privé.
Engoncé dans un vieil imperméable, coiffé de l'indispensable feutre, il tente, tant que faire se peut, de résoudre des énigmes toujours passablement embrouillées. Circulant sur un solex, cet amateur de café au lait et de tartines beurrées souffre d'une distraction rare et n'offre que de lointains rapports avec ses illustres prédécesseurs.
Heureusement, Babette, sa fiancée, veille. Cette énergique jeune fille joue les anges gardiens auprès du lunaire Jérôme.
À l'opposé des "Supermen" de l'investigation, Jérôme K. Jérôme Bloche pratique un humour tendre et n'aspire qu'à la tranquillité : le comble pour un privé.