Né à Alès (Gard), en 1800, Jean-Baptiste Dumas interrompit très vite sa scolarité et entra en qualité de commis chez un pharmacien de la ville.... > Lire la suite
Né à Alès (Gard), en 1800, Jean-Baptiste Dumas interrompit très vite sa scolarité et entra en qualité de commis chez un pharmacien de la ville. Promis à une vie sans gloire, il eut le courage de tout quitter pour aller, sur la recommandation d'un parent qui avait pressenti tout son potentiel, à Genève poursuivre une formation à peine ébauchée. Son premier talent fut d'avoir parcouru à pied, à l'âge de dix-sept ans, les quatre-vingt-quatre lieues (350 km) qui séparent les deux villes. À Genève, il acquit une formation scientifique d'une telle qualité que ses premiers travaux furent remarqués par l'illustre Alexandre von Humboldt qui n'hésita pas à lui dire que son destin était ailleurs : à Paris où il arriva à vingt-deux ans. Les portes des grandes institutions s'ouvrirent une à une devant lui. Il fut successivement et parfois en même temps professeur de chimie à l'Athénée, à Polytechnique, à l'école centrale (qu'il fonda avec quelques amis), à la faculté des sciences, à la Sorbonne (où Louis Pasteur suivit son enseignement), au Collège de France, à la faculté de médecine. Comme il fut le professeur de toutes les chaires, il fut membre de toutes les académies : Académie des sciences (Académicien et Secrétaire perpétuel, président de toutes les Commissions scientifiques nationales et internationales : poids et mesures, unités électriques, passage de Vénus, etc.), Académie française, Académie de médecine. Scientifique de premier plan, il devint l'un des hommes politiques les plus influents du Second Empire.