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« L'être, c'est Cejtlin, le néant, c'est la province. Néant, La Rochelle. Néant, ce cul-de-sac, ce port de la désespérance. L'être, c'est lui qui tourne en rond., c'est ce fantôme errant sur les digues, dans les rues mornes, guettant les hebdomadaires du samedi qui n'arrivent là-bas que le lundi. Oui, l'être Cejtlin a parfaitement décrit ce qu'il appelle : son processus de démolition. Mieux, c'est là un documentaire hallucinant sur la mort morale de la vie régionale. Comme éditeur, j'ai failli le publier deux trois fois, me ravisant toujours au bord de réaliser son rêve. Et puis, quand son jeu d'épreuves m'arriva, je compris soudain mon erreur d'avoir hésité. Car l'évidence est éclatante : il y a en Cejtlin un écrivain rien qu'un écrivain, comme l'écrivait Marcel Arland de Valery Larbaud. À l'heure actuelle, rien n'est plus difficile à trouver. Oui, Cejtlin, perle rare, prise dans la gangue de sa province, comme dans la coquille d'une huître pêchée, cela va sans dire, à La Rochelle. ». Jean Edern Hallier