Dans la mesure du possible, il vaut mieux ne pas se trouver face à face avec un cadavre. C'est pourquoi, dans cette villa aseptisée et luxueuse du quartier... > Lire la suite
Dans la mesure du possible, il vaut mieux ne pas se trouver face à face avec un cadavre. C'est pourquoi, dans cette villa aseptisée et luxueuse du quartier huppé de San Isidro, à Buenos Aires, devant ce reste fâcheux et incommodant, ce résidu à la fois misérable et sacré qu'est notre dépouille charnelle, je ne savais guère comment me comporter. Maradona - contrairement à ce que l'on pourrait croire - n'avait jamais été ni embarrassant ni encombrant, du moins pour moi, de son vivant ; mais là, une fois la mort confirmée par les médecins, la situation était tout autre.À PROPOS DE L'AUTRICESandrine Iría Burri enseigne la philosophie. Elle est née au mois d'octobre. Plus le temps passe, plus elle se demande si elle n'aurait pas tué Diego Maradona.