Stephen Desberg se destinait en premier lieu à la musique, mais les hasards des rencontres lui ont permis de mettre un pied dans la bande dessinée, via de courtes histoires pour le journal « Tintin » et des séries tout public chez « Spirou » parmi lesquelles « Billy The Cat ». Cette dernière connaîtra d'ailleurs une adaptation en dessin animé, réalisée avec Colman. Se prenant au jeu, il scénarise ensuite de somptueux one shot avec le regretté Will.
Ces derniers amorcent une transition vers davantage de réalisme, registre dont Desberg va devenir l'un des grands. Né à Bruxelles d'un père américain, il a toujours suivi avec attention l'actualité de son « autre pays », et a beaucoup réfléchi à la nature profonde des États-Unis. De ces réflexions sont nées des séries telles que « I. R.$. », « Tosca », « Black OP », « Rafales » ou « Sherman ». Féru d'Histoire, il délaisse volontiers le contemporain pour des siècles plus anciens, allant de la Rome antique de « Cassio » au Far-West de « L'Étoile du Désert », en passant par l'Italie du dix-huitième siècle avec « Le Scorpion ».
Mais, toutes ses séries sont liées par cette volonté d'interroger la nature de l'homme, son besoin de croire, et sa capacité à utiliser le mythe (qu'il soit historique ou religieux) en tant qu'outil politique. Toujours proactif, il essaie également de faire évoluer le mode de conception des BD franco-belges en créant des séries parallèles à "I. R.$." avec les projets « All Watcher », « I. R.$. Team » ou encore l'ambitieux « Empire USA » conçu avec non moins de six dessinateurs.
Photo : L. Melikian
Né en mai 1965 à Ixelles, Bernard Vrancken développe très rapidement un sens de l'esthétisme, une recherche du « beau », qu'il n'aura de cesse d'explorer à travers le dessin. Précoce, il se distingue rapidement, publiant ses premières planches dans le journal Tintin à l'âge de 16 ans. Et pourtant, il est totalement autodidacte. Quelques années plus tard, il fait une rencontre déterminante : Stephen Desberg, qui se dirige alors vers des récits plus réalistes.
Un genre auquel les deux hommes s'essayent au long des quatre tomes du Sang Noir, au Lombard. Rodé, le duo revient ensuite avec I. R.$. Rapidement, les enquêtes financières de Larry B. Max se taillent une place de choix au panthéon de la B. D., allant même jusqu'à traverser l'Atlantique. Un succès qui pousse Bernard Vrancken à se dépasser un peu plus chaque jour. Récemment, il décide d'ajouter du lavis sur sa ligne claire et élégante, obtenant un résultat d'une profondeur stupéfiante.
Preuve que, même chez les âmes bien nées, la valeur se développe au fil des années !
Koller, Daniel
Scénariste Dessinateur Coloriste
Né le 01/01/1963 en SUISSE
Daniel Koller né en 1963, à Genève.
Pas d'études ni de formation particulière.
Autodidacte dans le domaine du dessin.
Passionné de bandes dessinées depuis l'enfance, il exerce à mi-temps, dès la fin de sa scolarité obligatoire, divers petits boulots qui lui permettent de développer parallèlement le dessin.
Première publication dans le magazine " A Suivre " vers l'âge de vingt ans, sous le pseudonyme de Bader K.
Puis, toujours dans " A Suivre ", échelonnées sur une dizaine d'années, suivent plusieurs autres publications, mais cette fois sous le nom de Koller. Deux histoires courtes, publiées peu avant la disparition du mensuel, mettent en scène le personnage de Luc Lafontaine, qui a fait par la suite l'objet d'un album
Série(s) réalisée(s)
Mayam
Tribulations de Luc Lafontaine (Les)