La mutation des sociétés est, maintenant, chose de plus en plus admise. Encore faut-il ajuster nos analyses à une telle constatation. Quand on regarde,... > Lire la suite
La mutation des sociétés est, maintenant, chose de plus en plus admise. Encore faut-il ajuster nos analyses à une telle constatation. Quand on regarde, sur la longue durée, les « grands changements sociétaux », on se rend compte qu'ils interviennent en premier lieu, et par contamination, dans la vie quotidienne et dans ce qu'il est convenu d'appeler l'imaginaire d'une société. D'où la nécessité de recherches portant sur des phénomènes qui expriment au mieux la socialité de base : ce qui est vécu, ce qui est banal. Et qui, dans le même temps, rendent attentif à cet « irréel » qui, selon Max Weber, permet de comprendre le réel. Cet ouvrage présente les repères théoriques de la sociologie de l'imaginaire. Se référant d'abord à la notion d'imaginaire telle qu'elle a été établie par Gilles Durand, l'auteur trace le point de rencontre entre les études « classiques » sur l'imaginaire et les courants de la sociologie compréhensive et de la phénoménologie sociale. Ce parcours débouche sur la sociologie de l'imaginaire telle qu'elle a été développée par Michel Maffesoli, notamment dans l'analyse qu'il conduit de la vie quotidienne. Sociologues, chercheurs et étudiants, mais aussi tous ceux qui s'interrogent sur l'évolution de notre société trouveront là des éléments d'analyse de l'imaginaire qui féconde la vie quotidienne des acteurs sociaux et qui produit des effets repérables dans la vie de tous les jours (religiosité, fanatismes divers, effervescences musicales, sportives, etc.). Valentina Grassi est chercheuse aux universités Paris-Sorbonne et La Sapienza-Rome. Elle s'intéresse aux théories sur l'imaginaire et aux méthodologies de l'imaginaire en sociologie.