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Bien des conceptualisations partent du préjugé que le conflit est néfaste pour la société, les groupes ou les individus. La théorie développée dans cet ouvrage, prend le contrepied de cette idée, et soutient que le conflit est, aussi, le principal moteur du changement et de l'innovation. Du conformisme à la conversion, les influences sociales relèvent toutes d'une divergence d'opinion, de jugement ou de comportement, introduite par quelque individu ou par quelque groupe. Qui introduit la divergence, et à propos de quoi, sont les deux facteurs qui orientent les significations de ce conflit, sur le plan relationnel et sur le plan cognitif. Les effets d'influence, manifestes ou latents, sont la conséquence de l'élaboration du conflit par ceux qui y sont confrontés. De nombreuses études expérimentales illustrent cette théorie. Les unes, menées en laboratoire, abordent les influences sociales sur des jugements perceptifs, et sur des fonctionnements cognitifs tels que le raisonnement. D'autres, plus proches du terrain, s'interrogent sur les conflits qui mènent au changement d'attitude, à propos de thèmes de grande pertinence sociale, comme l'avortement, la contraception, le tabagisme, le racisme ou la xénophobie.