Vouloir lire une image, c'est parfois faire l'expérience d'une certaine paralysie. N'avoir, soudain, rien à dire, résulterait du fait que la polysémie... > Lire la suite
Vouloir lire une image, c'est parfois faire l'expérience d'une certaine paralysie. N'avoir, soudain, rien à dire, résulterait du fait que la polysémie fonctionne si fortement que les stratégies de décodage tendent à se neutraliser les unes les autres. Pas de sens, parce que trop de sens ; pis, trop de sens divergents, voire opposés qu'apparemment rien ne fédérerait. Que faire, donc, face à une image qui résiste ? Photographies, peintures, affiches politiques ou commerciales, BD, cartes postales, dessins de presse, etc., qui ont en commun d'être des images fixes à deux dimensions, forment l'objet de ce livre. Partant de l'idée chère à McLuhan selon laquelle le message, c'est le médium, l'auteur s'est posé la question de savoir quelle était la part du support de toutes ces icônes dans les multiples effets de sens qu'elles génèrent. D'autres dimensions ont dû être évidemment prises en considération par l'analyste. Notamment le fait que chaque image ne s'offre à la lecture qu'à proportion de ce qu'elle cache : le support, où la représentation vient prendre corps, est aussi un écran aux deux sens du terme... D'inspiration barthésienne, l'éloquence des images est un livre qui se situe à la frontière de la sémiologie et de la rhétorique.