Il ne serait pas indu de dire de Laurent Galandon qu'il est le scénariste des opprimés. En seulement cinq ans, cet auteur a signé nombre d'albums dont le trait commun semble être une certaine volonté d'ouvrir les yeux du public sur le sort réservé à certains populations ou individus.
Des enfants déportés de « L'envolée sauvage », aux gitans de « Quand souffle le vent », en passant par les Algériens de « Tahya El-Djazaïr », Galandon aime dépeindre le sort des damnés de la terre.
Exercice périlleux auquel il se livre toujours avec une grande sensibilité, multipliant les collaborations - autour de one-shots ou diptyques, la plupart du temps. Ses dialogues minimalistes et la grande part laissée aux silences et aux émotions ont vite conquis le coeur du public, faisant de Laurent Galandon une étoile montante du scénario.
Nullement rassasié, il fait une nouvelle fois montre de son éclectisme, en signant conjointement un projet sur les femmes islamistes kamikazes et en ressuscitant le temps des apaches à travers l'histoire de Casque d'Or.