Archétype des « Mayençais » - ces Lorrains et Alsaciens jetés, en 1793, dans l'enfer de la « Guerre de Vendée » le Nancéien Léopold Hugo... > Lire la suite
Archétype des « Mayençais » - ces Lorrains et Alsaciens jetés, en 1793, dans l'enfer de la « Guerre de Vendée » le Nancéien Léopold Hugo apparaît, sous la plume de la plupart des historiens de la Révolution, comme un personnage énigmatique, voire ambigu, plein d'ombres et de mystères. Des légendes tenaces s'attachent à ses pas. Dans un récit haletant, où le souffle romanesque et épique accompagne l'extrême précision des faits - parfois oniriques, dans la manière hugolienne, mais toujours inscrits dans un rigoureux contexte historique - Gilbert Mercier reconstitue, pour la première fois dans son intégralité, le parcours révolutionnaire du futur père de Victor Hugo, confronté à ce qu'il faut bien comparer à un génocide. Chez ce jeune « Bleu », sanguin et hâbleur, mais aussi généreux et fraternel, la guerre et l'amour sont toujours associés. Domine ainsi, sa rencontre avec Sophie Trébuchet dans les landes du pays de Châteaubriant. Le récit se poursuit au milieu des folies parisiennes du Directoire et prend fin sur le Donon, montagne mythique des Vosges, neuf mois avant la naissance de Victor Hugo, à Besançon, le 26 février 1802. La suite de la vie de Léopold Hugo et de Sophie Trébuchet ne sera plus qu'un long déchirement. Mais peut - être n'étaient-ils faits, l'un et l'autre, que pour donner à la Révolution française un sens que le génie de Victor Hugo pouvait seul lui apporter.