Dans la France d'Ancien Régime, alors que les nobles servent le roi par les armes, les magistrats le servent en administrant le royaume. Cette fonction... > Lire la suite
Dans la France d'Ancien Régime, alors que les nobles servent le roi par les armes, les magistrats le servent en administrant le royaume. Cette fonction s'accompagne du sentiment d'occuper une place toute particulière dans l'organisation sociale. D'Aguesseau n'écrivait-il pas « Juges de la terre, vous êtes des Dieux et les enfants du Très Haut » ? La culture commune des juristes les amène à réfléchir au gouvernement des sociétés humaines et à y participer. À de nombreuses reprises, la position adoptée par les compagnies de hauts magistrats s'est avérée déterminante, notamment en période de crise. Ainsi, pendant la Ligue, les parlements légalistes ont sauvé la monarchie alors qu'au XVIIIe siècle, les cours rebelles ont empêché la réforme de l'État royal. Moins en vue, mais aussi plus indépendants à l'égard du pouvoir monarchique, les avocats ont joué un rôle aussi important que méconnu. Cet ouvrage s'intéresse aux relations qu'ont entretenues les hommes de loi, avocats et magistrats, avec le pouvoir politique du XVIe au XIXe siècle. Consacrées à des parlementaires, des conseillers de présidial et des avocats, ces treize études livrent une série d'éclairages qui permettent de s'interroger sur l'existence d'une culture politique commune aux hommes de loi.