Ramon Fernandez (1894-1944) est écrivain, critique et journaliste. Il reçoit le prix Femina en 1932 pour son roman Le Pari. Critique majeur de l'entre-deux-guerres, il publie notamment Balzac ou l'envers de la création romanesque et Molière ou l'essence du génie comique, ouvres de référence rééditées récemment. Membre du PPF, il collabore avec l'occupant nazi.
Né le 22 novembre 1869 à Paris, André Gide fait partie de l'entourage littéraire de Mallarmé et de Valéry dès 1891.
Il fonde avec quelques amis La Nouvelle Revue Française en 1908, donnant trois ans plus tard aux Éditions de la N. R. F. l'une de leurs toutes premières publications, Isabelle. Par son ouvre, ses prises de position, ses nombreuses amitiés et ses voyages, il exerce durant l'entre-deux-guerres et au-delà un véritable magistère. Il reçoit le prix Nobel de Littérature en 1947 et meurt à Paris le 19 février 1951.
Joseph Kessel (1898-1979) est romancier, journaliste, grand reporter, grand voyageur.
Il tire de son expérience de soldat son premier grand succès, L'Équipage, publié en 1923. Résistant, il écrit avec Maurice Druon le Chant des partisans. Après l'immense succès du Lion, il se consacre à de grandes fresques historiques, dont Les Cavaliers. Il entre à l'Académie française en 1962.
Né à Sète le 30 octobre 1871, Paul Valéry est d'abord l'auteur de poèmes symbolistes, dans le sillage de ses amis Mallarmé et Gide.
En octobre 1892, victime d'une crise intellectuelle, il renonce à l'écriture poétique afin de se consacrer pleinement à la vie de l'esprit. Employé au ministère de la Guerre puis comme secrétaire particulier d'un des administrateurs de l'agence Havas, il bénéficie ainsi du temps nécessaire pour consigner chaque matin dans ses Cahiers ses nombreuses réflexions philosophiques et esthétiques. Il en tire la matière pour ses essais : Variété (1924-1944), Regards sur le monde actuel (1931), Tel quel (1941) ou encore Monsieur Teste (1896).
Au début des années 1910, il renoue avec la poésie et fait paraître La Jeune Parque (1917) puis Charmes (1922). Élu à l'Académie française en 1925, il est nommé professeur de poétique au Collège de France en 1937, où il enseigne jusqu'à sa mort en 1945. Il laisse derrière lui des écrits foisonnants, et l'une des ouvres théoriques les plus marquantes du XX siècle.