D'abord, du récit au roman, de l'histoire à l'imaginaire et retour, les premières lignes de Philippe Maurel :
« Ces lignes ne s'engagent pas... > Lire la suite
D'abord, du récit au roman, de l'histoire à l'imaginaire et retour, les premières lignes de Philippe Maurel :
« Ces lignes ne s'engagent pas sur la route entretenue du roman. Il faudrait pour cela que je définisse un espace où le récit puisse se déployer. Un espace réel ou imaginaire. Imaginaire, mais qu'on affuble des attributs du réel. Quelques éléments seulement, accessoires disposés ici ou là, discrètement, mais suffisamment mis en valeur pour qu'ils soient reconnus. La couleur d'un arbre, comment est éclairée la rue à cette heure, à cette saison, des traces, de la couleur du sang, sur les murs de la chambre.
« Même s'il porte un nom, le nom d'un lieu, s'il existe déjà en réalité, l'espace d'un roman est toujours une construction imaginaire, de l'auteur et du lecteur l'ouvrage commun. L'arbre n'est qu'un mot, un premier lecteur se le représentera de vert vêtu tout entier au printemps, un autre nu en hiver, la rue en plein jour ou borgne la nuit. Libre à celui qui croise ces pages de s'y reconnaître, de s'interroger sur ce qui s'est passé sur le mur, dans la chambre. »
Si nous sommes nombreux à suivre le trajet d'écriture de Philippe Maurel, soit via son site, soit via le texte déjà présent sur publie.net : François Bon (Lien -> http://www.tierslivre.net)