Que le christianisme ait perdu sa vocation à évangéliser l'ensemble de la planète n'est pas, ou n'est plus, au centre d'un débat passionné, comme... > Lire la suite
Que le christianisme ait perdu sa vocation à évangéliser l'ensemble de la planète n'est pas, ou n'est plus, au centre d'un débat passionné, comme à l'époque de Vieyra. Par contre, les potentialités dialectiques d'une telle hypothèse chez un brillant sermonnaire comme l'illustre jésuite, et plus encore la quête foisonnante qu'il entreprend pour cela dans l'imaginaire biblique donnent des passages d'une fulgurante beauté, qu'il eût été dommage de ne pas transcrire dans la langue de Bossuet. Au demeurant, la prédestination divine, qui s'applique alors au « petit peuple » portugais, donne à l'ensemble une dimension identitaire, telle qu'on la voit ressurgir à l'orée de notre propre siècle.