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Ce livre nous apprend que la cité platonicienne est un espace de violence intellectuellement maîtrisée, que les dictatures s'y construisent à l'origine avec l'assentiment du peuple, et que la pauvreté est une maladie essentiellement politique. Il nous fait comprendre ensuite que chez Aristote toute liberté est d'abord une liberté politique, que la séparation des pouvoirs est la meilleure garantie contre la tyrannie ; un enseignement que prolonge la république romaine d'après laquelle la participation aux affaires publiques ne saurait être qu'un service limité dans le temps. Parce que la pérennisation des mandats conduit forcément à la tyrannie. De la réforme luthérienne le livre met en exergue l'idée que la conscience individuelle est un trésor inaliénable ; et de Rousseau l'idée qu'il n'y a pas de passage possible entre les inégalités naturelles et le droit, que renoncer à sa liberté c'est renoncer à sa qualité d'homme. Toutes ces notions présentées ici peuvent utilement agrémenter la réflexion politique africaine au moment où l'Afrique s'interroge sur l'avenir politique de ses Etats et sur la place et le rôle que doivent y assumer les citoyens. L'auteur a pu exposer la pensée politique de philosophes classiques savamment choisis. Certains regretteront que tous n'y soient pas. C'est à dessein qu'il en a choisi les plus marquants, exposant au passage leurs pensées de manière quasi complète. Ainsi, cet ouvrage sera lu par les étudiants et par les enseignants. Il contribue à combler le manque d'ouvrages de référence conçus par des Africains dans le domaine de la formation du citoyen.
Né au Cameroun, Antoine Ngnidjol est docteur en philosophie et auteur de nombreux ouvrages parus chez l'Harmattan. Il exerce actuellement en tant que chef de service au ministère français de l'éducation nationale.