Ce qui caractérise la peinture française sous le Second Empire, entre les deux Révolutions de 1848 et de 1870, c'est le triomphe du réalisme. Il nous... > Lire la suite
Ce qui caractérise la peinture française sous le Second Empire, entre les deux Révolutions de 1848 et de 1870, c'est le triomphe du réalisme. Il nous faut donc définir ce terme lancé par l'écrivain Champfleury. Esthétiquement parlant, le réalisme est le contraire de l'idéalisme et consiste à reproduire les choses telles qu'elles sont, sans prétendre les épurer, les ennoblir ou les embellir par le travail de l'esprit. L'artiste ne doit représenter que ce qu'il a vu. D'un point de vue historique, le réalisme nous apparaît avant tout comme une réaction contre les excès du romantisme. Courbet et après lui les impressionnistes ne se soucient plus d'évoquer par le pinceau les scènes de la légende et de l'histoire ou d'illustrer les visions des poètes : leur seule ambition est de peindre leur temps. Le chef de file de ce mouvement était sans conteste Gustave Courbet, suivi par des peintres aussi prestigieux que Jean-Baptiste Corot, Honoré Daumier, Henri Fantin-Latour, Édouard Manet et Jean-François Millet dont les fluvres sont à classées dans le réalisme social.