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Le déclenchement des hostilités place les nationalistes tchèques devant un dilemme angoissant. Militairement, la Bohême est dans le camp de l'Allemagne et de l'Autriche. Moralement, ses sympathies vont à la Russie, à la France et aux États-Unis. Que doivent faire ceux qui veulent la mener à l'indépendance ? Lutter aux côtés des Habsbourg qu'ils exècrent, ou prendre parti pour les Alliés ? Avant de se prononcer, il faudrait savoir qui gagnera la guerre. En 1914, il est encore trop tôt pour le dire. Quelles que soient leurs préférences, les dirigeants tchèques doivent tenir compte des réalités. Or, ces réalités sont dures. Comme dans tous les pays belligérants la loi martiale a été proclamée. Tous les hommes de 20 à 45 ans ont été mobilisés. Les éléments les plus jeunes et les plus dynamiques de la nation ont été envoyés sur le front russe. Prague, du point de vue politique, ressemble à un désert.