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« Le 21 mars 1918, à 4 heures du matin, un bruit de tonnerre éclate soudainement en France, sur le front qui s'étend d'Arras à Noyon. C'est l'artillerie allemande qui entre en action sur une étendue de 80 kilomètres. Pendant cinq heures elle martèle nos positions, en anéantit les défenses et les défenseurs, et, prolongeant en arrière sur une dizaine de kilomètres son oeuvre de mort, empoisonne le terrain de ses projectiles asphyxiants. »« A 9 heures, 50 divisions ennemies, un demi-million d'hommes, protégés par un épais brouillard, se lancent à l'attaque des tranchées alliées bouleversées. Les soldats allemands sont animés d'un élan enthousiaste et d'une confiance absolue. Les armées britanniques ont à faire face au plus formidable assaut de toute la guerre. »L'écroulement du front oriental consécutif à la révolution russe a permis à l'État-Major allemand de concentrer toutes ses ressources sur le front occidental. L'armée allemande dispose, de ce fait, d'une légère supériorité numérique. Ses chefs entendent utiliser cet avantage sans délai, afin de briser le front allié avant l'arrivée des contingents américains. Abandonnant la « tactique d'usure » pour la « tactique d'anéantissement », Ludendorff lance coup sur coup cinq offensives.