« Vous avez pris une très belle affaire. Vous êtes comme le coucou qui va pondre dans le nid des autres. » Ce cinglant propos fut tenu en décembre... > Lire la suite
« Vous avez pris une très belle affaire. Vous êtes comme le coucou qui va pondre dans le nid des autres. » Ce cinglant propos fut tenu en décembre 1944 par le magistrat Yves Le Febvre au cours d'une réunion du Comité Départemental de Libération Nationale dont il était membre. Il exprimait ainsi son total désaccord au lendemain de la création de la « Société Coopérative de Production Le Courrier Picard » fondée - voyez le symbole - le vendredi 13 octobre 1944 en présence (autre intersigne mais celui-ci relevant davantage d'une volonté que du hasard) d'un certain Capitaine Deruelle, émissaire du ministre de l'information Pierre-Henri Teitgen (M. R. P.). Cependant, après une suite d'insouciants printemps, de trop généreux étés, vint pour cette société Coopérative Le Courrier Picard l'heure de tomber, véritablement, comme une feuille d'automne : 41 années plus tard, par une amère coquetterie du destin, c'est un autre vendredi 13 (le 13 décembre 1985) que le dépôt de bilan intervint. Boucle bouclée ! L'hiver est là... Y aurait-il une justice immanente ? Mais que s'est-il donc passé ? Et d'abord depuis les prémices : une polémique ayant dégénéré entre deux anciens combattants restés combatifs ; Jean Catelas et Maurice Hisler, héros malheureux d'une France déchirée.