Même s'il est attentif à s'appuyer précisément sur les textes, le présent ouvrage n'est pas une étude historique visant à offrir un tableau des... > Lire la suite
Même s'il est attentif à s'appuyer précisément sur les textes, le présent ouvrage n'est pas une étude historique visant à offrir un tableau des conceptions de la métaphysique chez Hegel et Heidegger. Il ne cherche ultimement ni à vérifier (ou à infirmer) la thèse du caractère onto-théo-logique de la « science de la liberté » hégélienne, ni à décrire en détail les liens entre « constitution » et « règlement » de l'Être chez Heidegger.
En prenant comme base l'idée heideggérienne d'un « dialogue avec Hegel » (idée qui accompagne tout le « chemin de pensée » de Heidegger) et en confrontant sans cesse les interprétations heideggériennes aux textes hégéliens pour esquisser une réponse (sans laquelle il n'y a aucun dialogue véritable), il s'agit de contribuer à la reprise d'une réflexion sur cette science toujours en crise et toujours « recherchée » qu'est la métaphysique. C'est à partir du thème de la constitution que cette réflexion cherche à se déployer, mais en un sens qui ne soit plus strictement heideggérien; notamment pour pouvoir rendre justice à la lignée (en particulier néoplatonicienne) qui fait de l'affaire de la philosophie première ce qui est au-delà de l'étance et du logos - lignée sur laquelle l'ouvre heideggérienne reste, comme on l'a souvent remarqué, curieusement silencieuse.
Bernard Mabille (1959-2014) fut Maître de conférences à l'Université de Paris IV-Sorbonne, puis Professeur de philosophie aux universités de Tours et de Poitiers.