Une version moderne du mythe d'Atalante
Muet depuis l'âge de sept ans, Hippomène est un artiste quadragénaire, embourgeoisé et désabusé. Son... > Lire la suite
Une version moderne du mythe d'Atalante
Muet depuis l'âge de sept ans, Hippomène est un artiste quadragénaire, embourgeoisé et désabusé. Son fils unique parti étudier dans le Nouveau monde, sa femme suroccupée, il voit lentement se déliter le chemin de vie auquel il avait consenti. L'inspiration le fuit tandis qu'un cinéaste d'art et d'essai lui passe une commande pour Hardcore, un film « pornosophique ». C'est alors qu'il fait la rencontre d'Atalante, une escort-girl insaisissable. Le coup de foudre est si fort qu'Hippomène est transformé en âne. Débute alors pour lui un long voyage vers le centre du monde, un voyage initiatique qui le mènera au seuil de la parole - là où la sagesse se confond avec la folie.
Une farce philosophique
Tout en filant le symbolisme alchimique du mythe, le livre propose, par une constante mise en abyme qui flirte avec l'autodérision, une réflexion sur la filiation spirituelle de notre modernité. Un « rire pornosophique » qui est aussi une apologie chrétienne.
"Une ouvre de lumière et de ténèbres, où l'on tremble sous les images infernales et dont on sort, selon le néologisme fameux du livre, en pleine "diserrance" : Wisielec, chantre du féminin adulé, amateur éclairé des mythes et sortilèges, hilarant et jamais pompeux (pompé plutôt, dirait d'Arcas), nous emprisonne de sa verve invraisemblable." (Bruno Corty, Le Figaro Littéraire)
"Car ce livre est en fait un monstre littéraire où la pornographie la plus hallucinée, l'horreur la plus glacée, l'humour le plus cinglé et le psychédélisme le plus échevelé s'accouplent éhontément avec le mysticisme le plus anachronique et le plus flamboyant: ici tout est excès (...) et c'est un peu comme si les fantômes de Bloy, Barbey d'Aurevilly, Powys, Dante, Dantec (et mille autres exaltés) tenaient là un sabbat. Bref c'est très décalé (et donc très incorrect (et donc très réjouissant)). (J. Marc Flapp, Revue Dissonances)