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« Il paraît douteux que cette population, qui a survécu dans les conditions effroyables, sur décision de l'armée et sans aide réelle de l'administration, ne pardonne jamais à la France. ». Ces propos datent du 24 novembre 1960. Jean-Marie Robert, sous-préfet d'Akbou, fut l'un des premiers hommes d'Etat à dénoncer les tortures en Algérie et condamner le sort réservé aux réfugiés pendant la guerre d'Algérie. Il ouvra quotidiennement pour apporter plus de justice et de droits à ses administrés malgré un contexte de guerre coloniale. Il fut le premier à alerter les autorités françaises sur le massacre de 100 000 à 150 000 harkis par le FNL. Entre devoirs et obligations, le fils du préfet nous fait découvrir les chemins parfois tortueux empruntés par son père afin de concilier ses devoirs, ses obligations de représentant de l'État, avec sa morale donc sa conscience d'humaniste et de chrétien.
Préface de Fatima Besnaci-Lancou, docteur en Histoire contemporaine, membre du conseil scientifique du mémorial du camp de Rivesaltes, membre du jury du prix Seligmann contre le racisme