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Propagande, censure et désinformation d'un côté ; devoir de réserve, secret défense et silence dans les rangs de la « grande muette » d'un autre. Faire la guerre semble condamner la communication des armées à de tels extrêmes. Mais qu'en est-il aujourd'hui, avec l'internet et les réseaux sociaux, l'information continue et les lanceurs d'alerte, et une opinion publique de plus en plus sondée et souveraine ? Parallèlement, la surveillance géopolitique électronique, la numérisation du champ de bataille, l'arrivée des drones, robots et soldats augmentés sur les théâtres d'opérations changent aussi la donne. Reste que la guerre engage toujours et avant tout des relations entre des hommes sur le terrain. Elle est aussi profondément un acte de communication pour être d'abord un dialogue rompu, un affrontement avec l'altérité. Avec, comme horizon, à l'heure de la montée des nationalismes et la multiplication des revendications identitaires, un risque croissant d'incommunication.