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Si la planète est connue dans tous ses recoins, les géographies et les atlas ne nous renseignent peut-être pas sur l'essentiel. L'essentiel pour un pays donné, ce n'est pas le sol, le sous-sol, le climat physique : c'est bien plutôt le climat humain, la condition matérielle et morale faite au peuple, le degré de bonheur, de civilisation, de liberté dont il jouit ou dont on le prive, le régime qu'il s'est donné ou qu'il subit.
Ces informations qui apparaissent souvent dans des études ou des reportages n'ont pas encore été rassemblées en un tour d'horizon. A juste titre, on met l'accent sur le problème de la faim ; mais l'humanité ne souffre pas seulement de la faim. Le sous-développement entraîne d'autres maux ; il est des fléaux qui n'épargnent aucun continent : la misère à proprement parler, la maladie, l'ignorance, l'iniquité, l'humiliation, la persécution, l'oppression. L'objet de cette Géographie de la Liberté est d'exposer la situation sous ces rapports dans chaque État de quelque importance, le problème n'en étant pas moins situé dans une perspective d'ensemble et traité avec une volonté d'indépendance rigoureuse à l'égard des dogmes, des propagandes, des gouvernements.
En bref, la question que s'est posé Louis de Villefosse est celle-ci : comment les Droits de l'homme - tels qu'ils ont été définis par la Déclaration des Nations Unies de 1948 - ont-ils été respectés ou violés à travers le monde au cours des dix années : 1953-1964, qui, de la mort de Staline au lendemain de la mort de Kennedy, ont vu s'opérer d'immenses changements ? Il fait porter son examen à la fois sur les libertés traditionnelles (indépendance nationale, liberté de conscience et de religion, liberté politique) et sur les droits économiques et sociaux (droit à la vie, droit à la santé, droit à l'instruction), donc sur tous les éléments de la dignité humaine.