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Une grève de plusieurs semaines, largement organisée dans des assemblées de base ; des manifestations de plus en plus massives qui affectent les villes de province autant si ce n'est plus que la capitale ; la présence dans l'action des catégories les plus diverses, y compris les étudiants : toutes ces caractéristiques - et bien d'autres encore - appellent une définition à la mesure de la tempête qui a bouleversé une France encore mal remise de son entrée en chiraquie. Par ses origines, par la dynamique de ses formes de lutte, par l'ampleur implicite de ses objectifs, par les possibilités qu'il ouvre, le " mouvement social " qu'a connu la France est un moment politique marquant. L'important, à l'étape actuelle, est de comprendre à quelles conditions il est possible de faire du neuf. Et le choix est clair. Ou bien le grand nombre des travailleurs reprendra confiance dans la possibilité d'un changement de société parce que lui apparaîtront en pleine lumière les difficultés que soulève la satisfaction de leurs revendications les plus brûlantes. Ou bien se constituera une nouvelle version de ces alliances de rencontre, susceptibles d'aboutir à une victoire électorale mais incapables de modifier fondamentalement les rapports d'exploitation et d'oppression.