En Allemagne, Litinov attend patiemment l'arrivée de Tatiana, sa petite amie avec qui il a prévu de revenir en Russie pour se marier. Litinov ne s'ennuie... > Lire la suite
En Allemagne, Litinov attend patiemment l'arrivée de Tatiana, sa petite amie avec qui il a prévu de revenir en Russie pour se marier. Litinov ne s'ennuie pas : la station thermale dans laquelle il se trouve regorge d'activités huppées. Mais elle constitue aussi un lieu de rendez-vous de cosmopolites bourgeois, et surtout de Russes.
Alors que Litvinov évite autant que possible ses compatriotes qu'il conçoit comme « buveurs » et « bavards », il rencontre par hasard Irina Pavlovna, son ancienne maîtresse aujourd'hui mariée, dont il tombe à nouveau sous les charmes irrésistibles...
Tourgueniev érige là une satire de la bourgeoisie russe qui suscita, à sa publication, l'indignation d'une bonne partie de la Russie. Il dépeint une rivalité qui traversera tous ses écrits : entre occidentalisme et slavophilisme.
Ivan Sergueïevitch Tourgueniev (1818-1883) est un écrivain russe. Né d'une famille noble, tout oppose le père à l'écrivain. Son indignation contre les injustices sociales est déjà présente dans les écrits et les pensées du jeune Tourgueniev. Pour s'émanciper, Tourgueniev s'initie à la chasse et la poésie. À la mort d'Alexandre Pouchkine, il traduit quelques-uns de ses poèmes aux côtés de Prosper Mérimée. Tourgueniev voyage beaucoup (France, Saint-Pétersbourg, Angleterre). En 1850, alors qu'il fréquente George Sand en France, Nicolas Ier exige le retour des Russes expatriés. Il retourne en Russie, et publie en 1850 « Mémoires d'un chasseur » qui lui vaudra la prison pour ses critiques du servage, et ses positions occidentalistes. Libéré au bout de quelques années, il partira de nouveau pour la France où il fera la rencontre de Flaubert, Zola, Prosper Mérimée, Alphonse Daudet, Jules Vernes.