Le quotidien n'est pas moins héroïque ou moins décevant que l'épopée. ll peut être tout aussi meurtrier. À travers un geste, un regard, un oubli,... > Lire la suite
Le quotidien n'est pas moins héroïque ou moins décevant que l'épopée. ll peut être tout aussi meurtrier. À travers un geste, un regard, un oubli, un songe, un ennui dominical, une angoisse nocturne, ces histoires atteignent vite le pathétique dans lequel les personnages se laissent prendre. Il ne faut pas se leurrer : le monde décrit ici est noir. Christian Congiu écrit ces nouvelles pour ne plus « avoir le regard triste comme d'autres ont les yeux bleus ». La quête d'une tendresse éteinte n'en reste pas moins le filigrane de Fuir le bonheur. « Je hais les détails inutiles » disait Prosper Mérimée. Christian Congiu partage cette déclaration. // va à l'essentiel, sans description superflue, sans euphémisme, avec une violence à peine contenue.