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En France, on aurait perdu le goût de vivre. L'auteur entend par là, principalement, la culture des passions et des idées qui entreprennent de transformer l'existence pour y introduire de la justesse. Ce qu'on appelle aussi le messianisme. Il ne nous resterait que le besoin d'écrire, comme le regard du détachement sur une réalité fugitive. À quoi attribuer cette résignation, ou cette fatigue? Brice Parain y voit la conclusion de ce que notre pensée contiendrait d'irréel depuis la laïcisation de la théologie qui s'est produite en Allemagne et chez nous, au XVIIIe siècle, et qui a codifié l'humanisme né au moment de la Renaissance. C'est une révolution qui serait inachevée.
L'homme naturel ne peut pas être aussi innocent qu'il voudrait le faire croire. Il n'est pas heureux, il aurait besoin d'être soutenu pour vivre. Seul, il s'effondre. Malheureusement la dernière expérience de vie partagée, à savoir le communisme, a été terrifiante.
Y a-t-il un remède? Peut-être : une réforme de l'enseignement. Est-elle vraiment possible avec nos routines? On dirait que l'auteur en doute. Du moins son livre propose-t-il un diagnostic.
Philosophe et romancier né en Seine-et-Marne en 1897. Agrégation en 1922. Séjourne deux ans à Moscou. Rôle éditorial important aux Éditions Gallimard à partir de 1927. Meurt en 1971 à Verdelot, un village de la Brie.