Les textes qui composent ce recueil abordent les rapports du sujet à la langue, celle que l'on dit maternelle. Les termes qui la désignent ne peuvent-ils... > Lire la suite
Les textes qui composent ce recueil abordent les rapports du sujet à la langue, celle que l'on dit maternelle. Les termes qui la désignent ne peuvent-ils pas d'ailleurs prêter à confusion ? Car les petits restes de l'enfant merveilleux qui ne finit pas de se meurtrir, ces rescapés d'une brisure, ces éclats d'amour, de nostalgie ou de croyance qui occupent le sujet, constituent la langue du maternel. Assujetti à sa passion, le sujet traque cette langue inarticulable du trauma comme d'autres recherchent des fragments de textes, des parchemins égarés, des objets de fouille, ou des insignes, qui toujours se dérobent. L'[enfant-mort] défini ici comme le point d'ancrage de la pulsion de mort dans le Moi, comme une insistance à mettre des mots à l'endroit d'une parole suspendue, esquisserait un terme de passage, un octroi et soutiendrait la fonction symbolisante de la langue maternelle. A ce titre, il procéderait du lieu de l'Autre. L'auteur fera appel à la clinique, à des personnages de romans ou de films, et au souvenir d'un danseur baroque et insensé - image stylisée de l'exilé - pour évoquer ces différentes métaphores conceptuelles.