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Personnification d'une certaine police, dont il est l'organisateur à l'aube du XIXe siècle, Joseph Fouché figure aussi parmi les grands noms de la Révolution. Dans l'Ouest, dans le Centre, dans Rhône-Alpes et à Paris. Jean Etèvenaux a choisi de développer cet aspect, car Fouché porte très loin les théories et la pratique révolutionnaires. L'athéisme, le communisme, le terrorisme et le totalitarisme naissent sous ses pas, ce qui ne l'empêchera pas de devenir une vingtaine d'années plus tard ministre du Roi Très Chrétien. Né à côté de Nantes, professant d'abord à Niort, à Saumur, à Vendôme et à Arras, il va ensuite porter la bonne parole de la Révolution à Laval, à Rennes, à Nantes, à Troyes, à Dijon, à Nevers, à Clamecy, à La Charité, à Moulins et, enfin, à Lyon. Là, pendant près de cinq mois, il dirige d'une main de fer la ville qui perd son nom parce qu'elle a osé se révolter contre la Convention montagnarde. Son action s'exerce également à travers Albitte dans l'Ain et les Savoies. Par calcul politique, Fouché limite la répression (il y a tout de même 2 000 morts). Il s'oppose alors à Robespierre, est rappelé à Paris et prépare avec une redoutable efficacité la chute de l'Incorruptible le IX thermidor. Il va aussi inspirer un temps Gracchus Babeuf avant de devenir l'un des très rares hommes d'État de l'entourage de Napoléon.