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Les « Portraits ni nécrologiques ni imaginaires » de Michel Creff et Jean-Loïc Le Quellec tiendraient en quelques mots : ils sont tous les deux nés en 1951 et exercent dans la région d'Angers le métier d'instituteur. L'un et l'autre sont d'origine bretonne. Le hasard les a réunis entre les pages d'une même revue où le premier avait publié un « Portrait » illustré, à son insu, par le second. Depuis, l'un écrivant l'autre dessinant, ils ne se sont plus quittés. Michel Creff, disciple de Boris Vian, jette sur les hommes un regard acide, ironique, dépouillé toutefois de malignité, et cela donne à ses « portraits » ce caractère si singulier de parfait « objet littéraire », autonome et gratuit. Ce caractère est souligné par la beauté foudroyante, désarmante, des « visions » de Jean-Loïc Le Quellec, autodidacte absolu du dessin, impressionné par les compositions de Rodolphe Bresdin, Ernst Fuchs et Aubrey Beardsley. D'emblée, ce pur Celte à la barbe et aux yeux clairs, s'impose à l'attention et à l'admiration de tous les amateurs d'Art fantastique, comme l'illustrateur inoubliable de Fins.