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Ce livre engage la question suivante : comment penser les formes cliniques de pathologie mentale en termes de logiques de filiation ? Et quel rôle accorder à la puerpéralité ? Logiques de représentations psychiques et logiques de filiation semblent se répondre. En écoutant un malade, le clinicien ne dispose pas seulement de données générationnelles, il prend la mesure de la façon dont généalogiquement sont affectées les pensées, les émotions et tout le langage. De ce point de vue, la paranoïa a valeur de modèle théorique ainsi que l'avaient déjà noté de nombreux auteurs. Mais l'ouvrage jette aussi un pont avec les apports de la biologie et de la médecine d'aujourd'hui. L'auteur a une longue fréquentation clinique des services de médecine spécialisés en génétique et dans le domaine de la procréation. Il s'interroge ici sur la fonction du nom dans la filiation biologique. Alors qu'il ne s'agit guère de tenter une synthèse entre des approches aussi distinctes que celles de la biologie et celles de la psychanalyse, on ne saurait éviter de se demander si les représentations de la maladie mentale ne se trouvent pas modifiées par leur éclairage réciproque. Cette anthropologie psychiatrique que Jean Guyotat appelle de ses voux trouve par ce texte - et les exemples qui l'illustrent - la dynamique de son projet novateur.