Elle travaillait normalement, vivait normalement, dormait sans somnifères, que lui demandait-on de plus ? Certes elle ne baisait plus et n'avait plus... > Lire la suite
Elle travaillait normalement, vivait normalement, dormait sans somnifères, que lui demandait-on de plus ? Certes elle ne baisait plus et n'avait plus ses règles depuis plusieurs mois mais ça arrive à des tas de filles très bien. Oui son fiancé était mort à Atocha, oui c'était dur depuis, oui elle souffrait. Et alors ? Pourquoi n'était-on plus capable, dans notre société, de gérer une catastrophe en famille ? Pourquoi avait-on besoin de ces médiateurs, de ces psychiatres, de ces solidarités externes ? Le malheur avait toujours existé, il avait toujours été à la porte, et la mort encore davantage. Les gens étaient-ils assez stupides pour croire que la tragédie représentait maintenant une anomalie, voire une injustice ?