Eudy rend hommage à la mémoire d'Eudy Simelane, capitaine de l'équipe nationale de football féminin d'Afrique du Sud, les Banyana Banyana. Sportive... > Lire la suite
Eudy rend hommage à la mémoire d'Eudy Simelane, capitaine de l'équipe nationale de football féminin d'Afrique du Sud, les Banyana Banyana. Sportive de haut rang, consacrée dans son pays, elle a été violée puis assassinée peu avant que l'A frique du Sud n'accueille la Coupe du monde en 2010 parce qu'elle dérogeait aux normes de genre et défendait les droits des personnes LGBTIQ.
Mêlant fiction, biographie et portrait historique d'un pays, Eudy aborde les rêves et les espoirs de celles et ceux qui croient en une existence fondée sur le respect, la liberté et la recherche du bonheur. Comme dans l'ensemble de son ouvre, Pascual élabore sa dramaturgie à partir de mythes, entre autres ici le football, les rites africains, Mandela. Les imaginaires lesbiens s'insèrent dans ces mythifications, les démystifient, leur résistent ou en créent de nouveaux à l'intérieur et à l'extérieur du système théâtral complexe proposé.
Le texte reprend la forme d'une tragédie autour de la figure d'Eudy qui devient par là même héroïque. Progressivement, un chour tragique chante des tréfonds de l'humanité la noirceur de son destin qui se confronte non pas à sa famille mais au monde extérieur, celui forgé par une société patriarcale et archaïque. Le sang coulera, mais toujours en coulisse, et c'est ainsi que la structure d'une tragédie contemporaine se déplie sous nos yeux.