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Pendant toute sa scolarité, Louis Cador consacre ses vacances à travailler dans l'exploitation agricole et la petite entreprise de construction mécanique familiales. Il fait ainsi l'expérience comparative de la formation par apprentissage traditionnel et de la formation scolaire. Au cours d'une enquête systématique qu'il consacre plus tard à cette comparaison, à l'occasion de sa thèse de doctorat en médecine, il constate que des praticiens adonnés à des activités aussi différentes que celles du paysan, de l'ingénieur, du charpentier ou du médecin, adoptent à la longue des démarches intellectuelles étonnamment parentes pour exercer leur métier propre et observe, en même temps, que la gymnastique scolaire n'entraîne nullement à ces démarches mais peut, tout au contraire, en compromettre l'apprentissage à l'âge favorable. Parallèlement, il relève nombre de signes qui induisent à penser que l'application générale et prolongée du régime de l'école aux adolescents, n'est pas étrangère à l'évolution technocratique de la société, non plus qu'aux troubles d'allure épidémique qui frappent la jeunesse. Dégageant ses conclusions à la manière d'un diagnostic clinique, le Dr Louis Cador ne met en doute ni l'intérêt ni l'efficacité du traitement scolaire. Mais il refuse d'y voir une panacée. C'est peut-être aujourd'hui faire figure d'hérétique.