Marina Tsvétaïeva, née en 1892 à Moscou, émigre en 1922, après la Révolution d'Octobre. Après trois ans passés à Berlin et en Tchécoslovaquie, elle se rend à Paris, où elle vit de 1925 à 1938. Refusant « l'esprit de parti », elle n'est acceptée ni par les Rouges, qui l'accusent d'avoir trahi leur cause (notamment dans son recueil Le Camp des cygnes), ni par les Blancs, qui lui reprochent son admiration pour Maïakovski ou Pasternak.
Elle retourne ensuite en URSS, et s'y suicide en 1941.
Rainer Maria Rilke (1875-1926), écrivain et poète autrichien, est l'auteur d'une ouvre poétique sensible, tourmentée et pétrie de spiritualité. Destiné à l'armée par son père, éduqué en fille par sa mère, il se trace en littérature une troisième voie. Adulé de son vivant par toute l'Europe, il reste l'un des plus grands poètes du XXe siècle, que Marina Tsvétaïeva nommera dans leur tardive correspondance « la poésie incarnée ».
Après de nombreux recueils, tel « Le Livre de la pauvreté et de la mort » (1903), il publie en 1922 ses deux chefs d'ouvre, achevés grâce à une exaltation créatrice dans son refuge suisse de Muzot : ses « Sonnets à Orphée », dédiés à la danseuse hollandaise Wera Ouckama Knoop, morte trop tôt, et les dix « Élégies de Duino », sacrées par Lou Andreas-Salomé comme « l'inexprimable dit, élevé à la présence ».
Ses dix « Lettres à un jeune poète » seront publiées à titre posthume, en 1929, trois ans après sa mort.
Après des études à la Fémis dans le département scénario, Noémie Lvovsky se lance dans la réalisation. Son deuxième long-métrage, La Vie ne me fait pas peur, reçoit le Prix Jean-Vigo et le Léopard d'argent au Festival de Locarno en 1999. Elle remporte un grand succès public et critique avec Camille redouble, dont elle est à la fois scénariste, réalisatrice et tête d'affiche.
Micha Lescot, formé au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris, joue à ses débuts sous la direction de Roger Planchon puis s'essaye au cinéma aux côtés de Noémie Lvovsky, Michel Hazanavicius ou Bertrand Bonello.
Il reçoit le Molière de la révélation théâtre pour son rôle dans Musée haut, musée bas. En 2015, il incarne avec puissance un Ivanov étranger à lui-même dans la pièce éponyme de Tchekhov.