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A quelques mois d'intervalle, les émeutes urbaines de novembre et les mouvements étudiants ont imposé les questions de ségrégation, de précarité, de déclassement mais aussi d'inégalités intergénérationnelles au coeur du débat social.
Les lieux et les acteurs révèlent les dynamiques en jeu. Derrière les tensions croissantes entre les jeunes des quartiers populaires et la police, l'ampleur des mouvements questionne le "modèle français d'intégration" et la manière de gouverner.
Peut-on saisir la portée de ces évènements sans prendre en compte la relégation dans les quartiers les plus pauvres et l'auto-ségrégation dans les plus riches? Comment ignorer les discriminations ethniques et le déficit de représentation politique des fractions issues de l'immigration ? Comment ne pas voir que les différences de contextes scolaires - programmes, options, valeurs des diplômes, etc. - contribuent à renforcer un sentiment d'injustice ?