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Nous avançons dans un monde nouveau, celui des complexités. Par l'effet du nombre croissant des humains, des limites qui les contraignent, de la multiplication de leurs ambitions et de leurs projets, des facultés prodigieuses dont les dotent les nouvelles techniques. Un monde d'interdépendances. Systémique. Animé et rendu totalement présent à soi-même par des réseaux de communication, d'information et de solidarité. Mû par des enchaînements, voulus tout autant qu'imposés, qui créent de la complexité opérant sur la complexité, et développent des instruments complexes. Ce monde-là est-il gouvernable ? Beaucoup en doutent. Nombreux sont ceux qu'angoissent l'accroissement du nombre des acteurs, les différenciations culturelles, l'extension des bureaucraties, les grandes institutions anonymisantes, les pokers nucléaires et les menaces écologiques. Ce sont ces phénomènes qu'il faut en effet élucider en démontant les relations qui constituent nos sociétés, afin de déterminer la nature et le jeu des combinaisons qui en procèdent. Une idée se dégage : la complexité est, généralement, un progrès, ou la contrepartie inévitable d'un progrès. L'auteur a écrit il y a quinze ans : « Vive la société de consommation ». Il proclamerait volontiers aujourd'hui : « Vive la complexité ! »... Non sans être conscient des réformes immenses à accomplir pour la maîtriser, ce qui le conduit à rechercher les voies et les conditions d'un meilleur management de notre monde. Par « des actions de l'intelligence », aux points où doit s'exercer la gouvernance : dans l'entreprise, dans la ville, au niveau de la nation, à l'échelle des systèmes mondiaux de la monnaie et du développement concerté. Mais les Français sont-ils en mesure d'assumer la complexité et d'en tirer parti ? On peut craindre que non. Trois esprits (à découvrir dans le livre !..) habitent leur histoire et leur culture, et inspirent leurs comportements sociétaux. Ils ne paraissent pas être propices. Bien appliqués, ils peuvent pourtant être utilisés comme des forces de changement.