À l'automne 1949, les entretiens de Gide avec Jean Amrouche inaugurent un genre nouveau. Malgré un premier accueil en demi-teinte, celui-ci va vite... > Lire la suite
À l'automne 1949, les entretiens de Gide avec Jean Amrouche inaugurent un genre nouveau. Malgré un premier accueil en demi-teinte, celui-ci va vite se frayer un chemin dans les programmes de la radio d'État et s'y installer durablement. Après une éclosion foudroyante en 1950-1951, stimulée par le grand succès de presse et d'audience des entretiens de Léautaud et de Claudel, le nombre et le caractère inégal des réalisations entraînent un fléchissement d'intérêt début 1953. À partir de 1955, le genre entre dans une phase plus routinière de son existence, avec ses hauts et ses bas, que les décennies suivantes vont continuer d'alimenter de nombreux noms comme Prévert, Queneau, Audiberti, Aragon, Adamov, Ponge, Butor, Leiris dans les années 1960, Claude Simon, G.-E. Clancier, Kessel, Pieyre de Mandiargues, Césaire, Robbe-Grillet, Soupault dans les années 1970. Centré sur la première décennie du genre, Écrivains au micro passe en revue une douzaine de séries, dans l'ordre de leur diffusion. Chacune fait l'objet d'un chapitre séparé, confié à un spécialiste de l'écrivain interrogé : Colette, Cendrars, Léautaud, Cocteau, Ghelderode, Duhamel, Breton, Montherlant, Paulhan, Paul Fort, André Chamson. Deux chapitres généraux décrivent, au début de l'ouvrage, la poétique de l'entretien-feuilleton à la radio et la réception des séries de la décennie dans la presse.