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« Le géocide est en cours ; non pas "un", mais le : il n'y en aura pas deux. L'écologie, une "logie" (pensée, parole, dires) de l'"oïkos" (maison, habitation, terre des hommes), n'est pas facultative. Si elle n'est radicale, elle n'est rien. L'écologie ne concerne pas l'environnement (l'"Unwelt" des éthologues) mais le monde (le "Welt" des penseurs). La différence des deux est à repenser de fond en comble, à cause de l'oubli où sont tombés le monde et les choses, "l'écoumène". La mondialisation est tout simplement une fin de monde, une perte du monde. Car le monde mondoie en choses et, si on m'accorde ce néologisme, son mondoiement doit être confié non à la technoscience, mais aux philosophes et aux artistes à tous les hommes de l'art, et singulièrement aux poétiques des oeuvres. L'affaire est même trop sérieuse pour être confiée à la plupart des écolos, sans parler des autres partis qui n'ont tout simplement pas encore compris l'à-venir. Le clown que met en scène Kierkegaard vient avertir le public que le théâtre brûle. Tous éclatent de rire devant ce "bon numéro" : l'incendie emporte tout. » Ces Écologiques, dont le titre dit tendrement adieu à Virgile et aux Bucoliques, est un ouvrage composite, composé en mosaïque ; il s'ouvre par un poème à Fukushima, Magnitude, et interrogent les grands mots et les grands maux : terre, monde, planète, choses, monde, etc. Quelle fin du monde est en cours ? Quels sont les préparatifs de la déterrestration ?